La Grande Aventure Lego


La Grande Aventure Lego
Réalisateur :
Phil Lord et Chris Miller
Pays d'origine :
US,AU
Titre original :
Durée :
1h40
Année :
2014
Date de sortie nationale :
Genre :
06,AN,AV
Casting :
Synopsis :
Emmet est un petit personnage banal et conventionnel que l'on prend par erreur pour un être extraordinaire, capable de sauver le monde. Il se retrouve entraîné, parmi d'autres, dans un périple des plus mouvementés, dans le but de mettre hors d'état de nuire un redoutable despote. Mais le pauvre Emmet n'est absolument pas prêt à relever un tel défi !
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par Coraline Lafon

« La grande aventure Lego » est un titre qui laisse peu de place au doute : ce sont bel et bien les figurines (ou minifgs pour les afficionados) et les briques chéries de notre jeunesse (et même de notre vie d'adulte, ne perdons pas notre âme d’enfant !) que nous allons voir vivre à l'écran durant 1 heure et 40 minutes. Et c’est l'une de ces figurines jaunes en particulier que l’on nous invite à suivre : Emmet, un ouvrier très plan-plan de LegoCity qui va se retrouver plongé au sein d'une grande aventure visant à empêcher le très cruel Lord Business de détruire les différents mondes Lego. Les réalisateurs Phil Lord et Chris Miller mêlent ainsi visions dystopiques orwelliennes, fantastiques, voire même quête picaresque... et oui tout ça avec de petites briques !

Si le concept d'un film en légo n'a rien de nouveau (les amateurs connaissent déjà les nombreux projets amateurs en stop motion, certains allant jusqu'à reproduire l'intégrale de la saga « Star Wars »), les créateurs se permettent dans cette nouvelle réalisation de mélanger tous les univers légos sans concessions : Cow-Boys et Pirates côtoient les astronautes des 80s, et les récentes vagues de produits sous licence (Star Wars, DC Comics...) permettent des caméos des plus loufoques avec une mention spéciale à un Batman auto-parodique assez hilarant.

C'est ça qui plaît dans ce long métrage, l'impression que les créateurs jouent, comme nous le faisions avec ces petites briques. D'ailleurs, le message profond de cette oeuvre se concentre sur le choix de suivre les instructions ou de créer ce qui nous passe par la tête, vaste question « legosophique » s'il en est. Ainsi, on verra dans la deuxième partie du film des créations un poil moins soignées que celles que l’on trouve dans les boîtes de jouets préconçus, mais tellement plus créatives et drôles.

Drôle ce petit bijou du 7ème Art l'est, à l'instar de nombreuses productions destinées à un public jeune ces dernières années. Il y a vraiment un double niveau de lecture, que ce soit au niveau des références ou des punch-lines qui ne laisse personne sur le carreau. Résultat : pas de "Papa, mais papa euh... réveille-toi, le film il est fini !" à la fin de la séance.

Et pourtant, si le rendu visuel, est loin d'être désagréable une fois habitué aux mouvements des personnages, il arrive parfois que la surabondance de détails empêchent un certain confort. Les parties filmées (et oui il y en a, notamment avec Will Ferrel), si elles ont un intérêt certains dans la compréhension de l'histoire, tirent vers le longuet. Mais c'est surtout au niveau du scénario que l'on se sent un poil lésé parfois : si les situations s'enchaînent bien, le plus souvent pour amener le prochain éclat de rire, on ne peut s'empêcher de se demander si la cohésion a été reléguée au second plan…

Bref, malgré ces quelques points, nous vous conseillons vivement d'aller voir Emmet découvrir sa destinée, le p'tit gars est sympathique... voire "super génial", comme le chante nos amis jaunes du début à la fin, sur une mélodie que vous n'êtes pas prêts d'oublier, (chanson de Tegan & Sara accompagnées de The Lonely Island d'ailleurs, caution indy et humoristique à la fois) et il vous fera passer un bon moment en famille, ou entre amis.

Coraline Lafon