Né quelque part


Né quelque part
Réalisateur :
Mohamed Hamidi
Pays d'origine :
FR
Titre original :
Durée :
1h27
Année :
2012
Date de sortie nationale :
Genre :
CO
Casting :
Jamel Debbouze, Tewfik Jallab, Malik Bentalha…
Synopsis :
Reportage photos lors de l'avant-première à Rennes : Cliquez ici

Farid, jeune Français de 26 ans, doit aller en Algérie pour sauver la maison de son père. Découvrant ce pays où il n’a jamais mis les pieds, il tombe sous le charme d’une galerie de personnages étonnants dont l’humour et la simplicité vont profondément le toucher. Parmi eux, son cousin, un jeune homme vif et débrouillard qui nourrit le rêve de pouvoir rejoindre la France…
Filtres
Version
Format
image
confort
son
Version
Format
image
confort
son

par Coraline Lafon

Plus connu comme scénariste ou comme metteur en scène, Mohamed Hamidi est passé pour la première fois derrière la caméra pour réaliser « Né quelque part ». Un film qui lui tenait particulièrement à coeur puisqu’il est en partie autobiographique : tout comme Farid, le réalisateur algérien est retourné dans le village natal de son père quand il avait une vingtaine d’année pour y découvrir la maison que ce dernier avait construite. Cette authenticité dans l’histoire donne une dimension réelle et vraiment touchante au film. Beaucoup d’immigrés algériens, présents dans la salle pour l’avant-première, ont avoués qu’ils s’étaient reconnus dans les différents personnages et que le film retranscrivait parfaitement l’ambiance des petits villages d’Algérie. Un bon point, donc !

Cette comédie dramatique marque également la toute première apparition sur grand écran de Tewfik Jallab, qu’on avait jusqu’alors surtout vu à la télévision ou dans les salles de théâtre. Une bien belle découverte que ce jeune acteur qui réussit l’exploit de faire oublier Jamel Debbouze aux spectateurs. Mais le duo fonctionne aussi très bien et globalement, on ressent que l’ambiance hors tournage était aussi conviviale et bon enfant que ce que laisse transparaitre les images du film. Ce long-métrage, en plus d’être plein d’humour, de sincérité et de justesse, zigzag habilement entre les stéréotypes sans jamais les exploiter. Pas de « gentils français », de « méchants arabes » ou vice versa. Pas de coup de foudre avec la belle métisse du pays. Pas de Maxime Leforestier dans le générique : sa chanson 'être né quelque part' n'est même pas fredonnée par les comédiens, un choix voulu, commente le réalisateur face au public rennais. Bref, on touche à quelque chose d’authentique et de profond, en naviguant avec soin et humour sur la rivière des clichés.

Beaucoup de plans sont également très beaux et nous immergent complètement dans le pays, si bien qu’on a vite l’impression de voyager avec Farid. Beaucoup de belles idées, de belles musiques, bref, belle réalisation qui nous donne en plus une nouvelle vision de l’immigration, de l’Algérie, de l’importance des origines, de la famille etc. Le seul bémol à toutes ces remarques positives serait peut être une fin qui laisse un arrière goût d’inachevé… Mais vous aurez l’occasion d’en juger par vous même en découvrant ces images !

Coraline Lafon