Sarah, Jessica et Chanel, trois amies inséparables issues de la banlieue parisienne, sont venues faire les mules dans une île des Caraïbes pour ramener de la drogue en France et enfin ouvrir leur business de Nails Bar. Mais le voyage est bouleversé lorsque, après s'être fait arrêtée à l'aéroport, Jessica disparaît totalement des radars... Incapable d'abandonner leur copine, Sarah et Chanel se lancent à sa recherche dans les bas-fonds de l'île... sans savoir que ce qu'elles vont découvrir dépasse de loin tout ce qu'elles auraient pu imaginer…
sorti le 07/05/2025
Pour son premier long métrage au cinéma, Roxine Helberg livre un film de genre maîtrisé et d’une violence rare qui mérite largement son interdiction aux moins de 12 ans. Sarah, Jessica et Chanel, trois amies inséparables issues de la banlieue parisienne, sont venues faire les mules en République Dominicaine pour ramener de la drogue en France et enfin ouvrir leur business de bar à ongles. Mais le voyage est bouleversé lorsque, après s'être fait arrêter à l'aéroport, Jessica disparaît totalement des radars. Incapable d'abandonner leur copine, Sarah et Chanel se lancent à sa recherche dans les bas-fonds de l'île.
Ce qui frappe en premier lieu est la violence des actions, appuyée par une mise en scène dans une économie des cuts et par une chorégraphie très maîtrisée. Plus cru qu’un John Wick, le film n’atteint pas le brio de ces scènes d’action ni l’esthétique néon si belle de la saga avec Keanu Reeves. Toutefois, le montage nerveux donne lieu à des transitions bien trouvées notamment dans l’exposition entre île balnéaire paradisiaque et lieux malfamés. De même, l’impact des coups est renforcé par un travail sur le son qui tambourine autant que sa musique.
Si l’on ignore que Jessica (Eva Huault) puisse survivre et même se battre dans un tel environnement (aidé par le fait qu’on ne la voit pas pendant une bonne partie du métrage), les deux autres personnages sont de bonnes héroïnes d’action. Les capacités et la violence de Chanel (Fadily Camara) semblent naturelles et crédibles de par son passé trouble tandis que la force brute et manipulatrice de Sarah (Zoé Marchal) est atténuée par des crises de panique qui rendent acceptable l’improbable. La réalisatrice n’échappe toutefois pas aux clichés du genre avec dès l’ouverture un extrait du climax contre la boss finale, gangster aux dents dorées, comme pour nous montrer qu’il va arriver de sales problèmes à ces coka chicas.
Gwendal Ollivier