Vivants

Initiée à l'audiovisuel par le monde du journalisme télévisé, Alix Delaporte nous plonge dans ses premiers pas le temps d'un métrage maîtrisé. À la recherche d'un stage, Gabrielle (Alice Isaaz) rejoint une équipe de reporters expérimentés. Prise sur le feu des tournages, des problèmes de chacun et des conflits avec la hiérarchie, Gabrielle s’investit complètement dans ce métier de passion.

Suivant le quotidien des enquêtes, la réalisatrice renouvelle constamment l'ambiance de son métrage ; aux séquences de débats dans les bureaux se succèdent des séquences de reportages dans un hôpital ou dans un défilé de mode. L’ensemble du métrage est cependant parfaitement unifié par un bel étalonnage contrasté qui rend justice à l’effervescence particulière à chaque milieu. Discrète, la musique appuie judicieusement les émotions pour souligner certains moments comme l'étonnant émerveillement du final.

Si Alice Isaaz et Roschdy Zem sont évidemment mis en avant par la promotion, Pascale Arbillot, Pierre Lottin, Vincent Elbaz et Jean-Charles Clichet ont des places tout aussi importantes dans le groupe. Motivés par une passion commune, cette équipe de travail est unie par une alchimie puissante, entre rires et désaccords, dans une proximité quasi familiale. Uniquement abordée par le prisme du travail, leur vie est ainsi intimement liée par ce métier de l’instant, où l’actualité peut surgir à tout moment et n’importe où. Sur un temps assez réduit, la réalisatrice livre un film de profession très crédible, brillamment rythmé et porté par des personnages hyper vivants.

Gwendal Ollivier