Spider-Man : No Way Home - Version longue


Spider-Man : No Way Home - Version longue
Réalisateur :
Jon Watts
Pays d'origine :
US
Titre original :
Spider-Man: No Way Home (Re-Release)
Durée :
2h37
Année :
2021
Date de sortie nationale :
07/09/2022
Genre :
AC,AV,FA
Casting :
Tom Holland, Zendaya, Benedict Cumberbatch, Jon Favreau, Jacob Batalon…
Synopsis :
Version longue avec 10 minutes de scènes inédites en plus.

Pour la première fois dans son histoire cinématographique, Spider-Man, le héros sympa du quartier est démasqué et ne peut désormais plus séparer sa vie normale de ses lourdes responsabilités de super-héros. Quand il demande de l'aide à Doctor Strange, les enjeux deviennent encore plus dangereux, le forçant à découvrir ce qu'être Spider-Man signifie véritablement.
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sorti le 07/09/2022

Reprenant immédiatement à la fin Spider-Man : Far From Home, Peter et MJ sont aussitôt poursuivis par toute la presse de New York, donnant enfin lieu à la première séquence de voltige de cette trilogie de Jon Watts. Souffrant d’une mise en scène assez peu créative, le réalisateur a tout de même la bonne idée de tourner la scène suivante, où Peter referme une à une les fenêtres de l’appartement, en plan-séquence, retranscrivant l’état de panique engendré par cet envahissement médiatique sur sa vie. Cette idée du super-héros paria est alors bien exploitée pendant le premier quart d’heure mais ne devient malheureusement que le prétexte motivant Peter à se rendre chez Doctor Strange afin qu’il l’aide à faire oublier au monde son identité.

Se lance alors une heure relativement plate de traque des méchants des films précédents qui finissent par se rendre bien gentiment chez Happy (Jon Favreau). En plus des nombreuses facilités scénaristiques avec laquelle est amenée cette histoire, les décors et éclairages des scènes de combats manquent eux aussi cruellement d’inspiration, de l’attaque sur l’autoroute qui échoue lamentablement l’iconisation de Doctor Octopus, pourtant considéré comme le meilleur méchant des films, aux deux combats de nuit trop illisibles entre la capture d’Électro et le climax sur les échafaudages de la statue de la Liberté. Loin de la maîtrise chorégraphique de Shang-Chi ou celle photographique d'Eternals, Jon Watts ne tire donc rien de très créatif de ce potentiel nostalgique d’utiliser le multivers pour faire revenir les personnages des précédentes adaptations cinématographiques de Spider-Man.

À défaut d’un climax réellement impressionnant malgré la réunion de personnages fantasmée qu’il met en scène, la séquence la plus visuellement marquante se trouve sans surprise dirigée directement par l’équipe d’effets spéciaux et non par le réalisateur, alors que Stephen Strange conduit Peter dans la dimension miroir en plein cœur de New York. Compositeur des deux premiers volets Spider-Man ainsi que de Doctor Strange, Michael Giacchino revient s’occuper de la partition musicale de ces deux super-héros qui font certainement partie des meilleures du MCU. En plus de la continuité logique de ces deux thèmes, le retour des personnages d’anciens films lui donne l’occasion de citer musicalement les thèmes de Danny Elfman et d’Hans Zimmer, soulignant avec bien plus de subtilité que les scénaristes, toute la jouissance nostalgique de voir ce rassemblement d’univers au sein d’un même film.

Clairement porté par son acteur principal, Tom Holland, le métrage opère un tournant radical alors que l’attention se resserre de nouveau sur son développement personnel à la fin du deuxième acte. Assumant pleinement le côté remake de la scène dramatique dans laquelle Peter Parker perd un proche qui lui enseigne la fameuse maxime « With great power comes great responsability », le réalisateur parvient enfin à dépasser la nostalgie basique sur laquelle repose son film en se servant de la construction de ce personnage que nous connaissons depuis 2016 pour nous impliquer émotionnellement dans sa perte. De cet instant jusqu’au climax, où la rage manque de le faire basculer, Tom Holland révèle une surprenante palette de jeu face à sa décision finale, noble mais déchirante, qui l’érige au rang de meilleur Spider-Man. Assumant enfin de véritables conséquences, cette fin conclut une première trilogie, celle de l’Iron Man-boy lycéen et ouvre la porte à une nouvelle, celle du jeune adulte qui a définitivement quitté sa vie et va devoir se construire une route pour trouver son chez lui.

Gwendal Ollivier