La Belle époque


La Belle époque
Réalisateur :
Nicolas Bedos
Pays d'origine :
FR
Titre original :
Durée :
1h50
Année :
2019
Date de sortie nationale :
Genre :
CD
Casting :
Daniel Auteuil, Guillaume Canet, Doria Tillier…
Synopsis :
3 César 2020 dont Meilleure actrice dans un second rôle et Meilleurs décors

Victor, un sexagénaire désabusé, voit sa vie bouleversée le jour où Antoine, un brillant entrepreneur, lui propose une attraction d’un genre nouveau : mélangeant artifices théâtraux et reconstitution historique, cette entreprise propose à ses clients de replonger dans l’époque de leur choix. Victor choisit alors de revivre la semaine la plus marquante de sa vie : celle où, 40 ans plus tôt, il rencontra le grand amour…
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par Gwendal Ollivier

Au revoir, les “comédies françaises” et leurs gags reposant uniquement sur les dialogues grossiers et le jeu convenu des têtes d’affiches bien connues qui portent ces films. Avec La Belle Époque, Nicolas Bedos réussit à toucher le grand public en livrant une véritable œuvre cinématographique dans laquelle les qualités se bousculent. Le scénario original, écrit par le réalisateur lui-même, part d’un concept original, justement. La reconstitution d’une époque plonge Victor (Daniel Auteuil), sexagénaire qui n’a su évoluer avec son temps, dans sa jeunesse alors qu’il s’apprêtait à rencontrer la femme de sa vie.

Antoine (Guillaume Canet), chef d’orchestre perfectionniste de ces gigantesques mises en scène, évoque clairement le rôle du réalisateur sur un plateau de tournage. Le parallèle entre l’entreprise d’Antoine et le cinéma est souligné par la présence du « Studio Lumière » dans lequel se trouve l’envers des décors du café de La Belle Époque dans lequel Antoine (re)vit sa rencontre.

En plus de ce premier parallèle, les deux couples, au bord de la rupture, se répondent, les uns prenant la place des autres, littéralement dans le cas de Margot (Doria Tillier) qui joue le rôle de Marianne (Fanny Ardant) au moment de sa première rencontre avec Victor. Antoine, metteur en scène du bout de vie rejoué, se projette dans la peau de son client en l’observant à travers les nombreux miroirs sans tain installés dans les décors de 1974, au point de douter des sentiments de Marianne et de réaliser ceux qu’il éprouve pour elle.

En dépit de la nostalgie apparente du récit, une modernité est imposée par la relation très incertaine qu’entretient le jeune couple. Des effets de montage viennent ponctuer le métrage de notes humoristiques proprement cinématographiques.

Et vous, spectateurs curieux, à quelle époque auriez-vous choisi de vous (re)plonger ?

Gwendal Ollivier