Venom

Le film de super-héros est un genre qui a de plus en plus de mal à se renouveler. Si "Black Panther" modifie quelque peu le déroulement habituel, le genre retombe dans ses travers habituels, celui du héros très très gentil face au méchant très très méchant.

"Venom" sort du lot. L'histoire d'abord, le héros n'en est pas un. Ou du moins pas du genre habituel. Dans le comics déjà, Venom avait tendance à être un poil plus violent que ses confrères, il faut aussi dire que le bonhomme a une certaine tendance à vouloir cogner sur Spiderman (qui lui est un gentil tout plein.) Si l'homme araignée est à l'origine de la création du personnage (une histoire complexe de costume vivant récupéré lors de guerres secrètes...) , sa place a disparu de l'adaptation, ce qui avouons le laisse, un goût d'inachevé face à ce film. On vous laisse toutefois découvrir comment le costume noir va revenir au héros incarné par Tom Hardy.

Car toute la force du personnage est là. Ce costume n'en est pas un. C'est un être vivant, un symbiote. En s'adaptant au corps de son hôte, les deux peuvent obtenir des pouvoirs impressionnant, qui aideront Eddie Brock a faire régner sa vision de la justice.

Le thème semble assez gore lorsque l'on y pense, l'idée que cet extra-terrestre se mêle à un corps humain et justement c'est ce qui est mis en avant dans la mise en scène. En employant des codes propres à l'horreur dans sa manière de tourner Ruben Fleischer se démarque de ses confrères. Un visuel de qualité, une interprétation juste de Tom Hardy et un héros avec une mâchoire béante que demander de plus ? A table !

Marc Flageul