Spider-Man : Homecoming


Spider-Man : Homecoming
Réalisateur :
Jon Watts
Pays d'origine :
US
Titre original :
Durée :
2h14
Année :
2017
Date de sortie nationale :
Genre :
AC,AV
Casting :
Tom Holland, Michael Keaton, Robert Downey Jr…
Synopsis :
Après ses spectaculaires débuts dans Captain America : Civil War, le jeune Peter Parker découvre peu à peu sa nouvelle identité, celle de Spider-Man, le super-héros lanceur de toile.

Galvanisé par son expérience avec les Avengers, Peter rentre chez lui auprès de sa tante May, sous l’œil attentif de son nouveau mentor, Tony Stark. Il s’efforce de reprendre sa vie d’avant, mais au fond de lui, Peter rêve de se prouver qu’il est plus que le sympathique super héros du quartier. L’apparition d’un nouvel ennemi, le Vautour, va mettre en danger tout ce qui compte pour lui…
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par Marc Flageul

Et de trois... Voici la troisième version du super-héros le plus geek de l'univers. Si la trilogie avec Tobey Maguire offrait de beaux moments, elle n'en restait pas moins faiblarde. Mais que vaut ce (nouveau) reboot ?

Reboot ? Oui, on repart de zéro... mais on connait déjà le personnage. Et les scénaristes s'en servent intelligemment : pas d'oncle Ben transmettant ses recommandations avant de mourir, nous rentrons directement dans l'action.

Et cette action c'est celle de l'adolescence, la vraie, pas celle vue depuis Hollywood. Le jeune Parker filme toute la première séquence depuis son téléphone portable. Il ne va pas forcément le mettre sur Youtube. Ces mômes ne sortent pas une expression à la mode tous les deux mots, s'ils sont stéréotypés, ils ne sont pas clichés. Dans cette galerie on trouve la prom queen, la reine du lycée, objet des sentiments du héros, et de son pote tout aussi loser que lui. Ces deux-là montent des Lego Star Wars, persuadés que c'est cool. Il y a aussi la petite brute, qui n'est cette fois plus le grand américain blond et sportif, mais un jeune d'origine indienne, méchant oui, mais plutôt brillant dans ses études.

Car la vraie force de "Spider-Man : Homecoming" vient de cet univers adolescent. Jamais pris de haut, mais toujours avec une vraie tendresse. Le monde vu par ces adultes en devenir est celui des professeurs plus ou moins nuls, des mensonges à la famille, mais aussi l'inverse. Ce que les adultes cachent sera tout aussi important pour l'histoire.

On parle beaucoup de la vie quotidienne de Peter Parker, mais peu de celle de son alter-ego Spidey. Et c'est normal, si le héros a eu tant de succès dans les pages des comics, c'est avant tout parce que c'est celui auquel les lecteurs pouvaient s'identifier : vilain petit canard, seul au fond de la classe avec des intérêts peu communs, le fan de comics tel qu'il était il y a encore 15 ans. Enlever tout cela ne ferait de notre héros qu'un petit gars costumé de plus. Nous ne sommes pas des soldats de la IIe Guerre Mondiale, ou des play-boys milliardaires.

Et le scénario s'empare de cela, ne jonglant pas avec les cènes pyrotechniques et les combats dantesques toutes les 30 secondes. "Spider-Man : Homecoming" construit son héros et lui laisse le temps d'exister hors de son costume. Mais ne vous inquiétez pas, de l'action il y en a, de l'action urbaine, des scènes comiques, des explosions, des combats dans les airs et des caméos d'autres super-héros, tout ce que l'on attend.

Avec ce nouveau long métrage, les Studios Marvel semblent enfin prendre conscience que la formule habituelle de leur précédents opus commençait à s'essouffler, parions que cette nouvelle voie sera la bonne.

Marc Flageul