Mad Max : Fury Road


Mad Max : Fury Road
Réalisateur :
George Miller
Pays d'origine :
AU,US
Titre original :
Durée :
2h01
Année :
2015
Date de sortie nationale :
14/05/2015
Genre :
AC,SF
Casting :
Tom Hardy, Charlize Theron, Zoë Kravitz…
Synopsis :
Hanté par un lourd passé, Mad Max estime que le meilleur moyen de survivre est de rester seul. Cependant, il se retrouve embarqué par une bande qui parcourt le désert à bord d'un véhicule militaire piloté par l'Impératrice Furiosa. Ils fuient la Citadelle où sévit le terrible Immortan Joe qui s'est fait voler un objet irremplaçable. Enragé, ce Seigneur de guerre envoie ses hommes pour traquer les rebelles impitoyablement…
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sorti le 14/05/2015

Le nouveau Max n'a rien à envier au personnage solitaire incarné par Mel Gibson. Celui interprété par Tom Hardy est bien plus atteint par la folie que son prédécesseur et donc plus effrayant. Dans un monde post-apocalyptique où règne le chaos, chacun se bat pour survivre. Furiosa, campée par une Charlize Theron méconnaissable au crâne rasée, est d'une incroyable justesse. Dans son rôle de femme à qui on ne la fait pas, la voici déterminée à suivre une route qu'elle s'est fixée depuis longtemps, attendant patiemment le bon moment. L'actrice reconvertie en chauffeur de poids lourd, vole la vedette au personnage de Tom Hardy. De second rôle, elle passe au premier plan. L'Impératrice serait-elle la nouvelle Humungus (cf : "Mad Max 2, le défi") ? On peut le penser, le cinquième titre de la saga devant s'appeler Mad Max Furiosa.

Dans la scène d'ouverture, Tom Hardy est dans la position exacte où l'on laissait le guerrier de la route à la fin des trois épisodes de la saga. Dans cette mise en scène et ce plan séquence ultracadré, il y a toute la promesse de la furie qui se profile. Si le premier plan n'est que calme angoissant, le calme qui précède la tempête, les minutes qui suivent vont vite devenir hystérie, action non stop, courses poursuites, prouesses visuelles, accidents... La syncope du montage cloue le spectateur sur son siège. "Tout ce que vous voyez, nous l'avons fait" a tenu à souligner Tom Hardy lors de la rencontre avec la presse. Car le génial metteur en scène a tenu à ce que les cascades soient réalisées à l'ancienne, sans trucage, soit par les comédiens, soit par des doublures. En moins de vingt minutes, tout ce que l'on a déjà vu dans un blockbuster est balayé et prend un sacré coup de vieux. Le réalisateur cultive l'Art de se remettre en selle, de montrer qu'après trente ans d'absence, le road warrior c'est toujours lui ! On est seulement à quelques minutes du début et déjà, l'on devine que l'on n'a pas encore tout vu. On sait que Max le fou et son titre raccoleur vont tenir leurs promesses, on le sent.

George Miller reprend ici la célèbre course poursuite de "Max Mad 2, le défi", et la remet aux goûts du jour des spectateurs du XXIème sciècle que nous sommes. Car "Mad Max Fury Road" c'est le désert, du sable, la sécheresse, des voitures customisées à faire pâlir d'envie un collectionneur, des cinglés avec des flingues, de la musique rock, de la violence, des belles filles et rien d'autre. "Quelle belle journée !" lance un jeune cinglé au look punk au volant d'un bolide. Mélange de western et d'opéra rock ce quatrième volet est bien plus rapide et plus furieux que tous les Fast and Furious réunis, Miller renvoit à la casse tout ce qu'Hollywood a déjà produit. Duel de Steven Spielberg est relégué au temps des dinosaures tandis que les autres Mad Max de la saga sont renvoyés à l'époque du Moyen Âge. Refusant l'idée qu'un blockbuster doit avoir des moments de calme pour ménager le spectateur, le cinéaste suit un tempo endiablé dont il ne s'écarte jamais. Le médecin devenu metteur en scène nous livre clé en main une oeuvre dantesque et jouissive rien que pour les yeux.

Vous êtes prévenu, même si cet ultime volet de la saga est autorisé pour tout public, "Mad Max Fury Road" ne fait pas dans la dentelle. On en ressort secoué mais avec la furieuse envie d'y retourner.

Benoît Meudec