Pride


Pride
Réalisateur :
Matthew Warchus
Pays d'origine :
GB
Titre original :
Pride
Durée :
1h57
Année :
2014
Date de sortie nationale :
17/09/2014
Genre :
CO
Casting :
Bill Nighy, Andrew Scott, Dominic West…
Synopsis :
Eté 1984 - Alors que Margaret Thatcher est au pouvoir, le Syndicat National des Mineurs vote la grève. Lors de la Gay Pride à Londres, un groupe d’activistes gay et lesbien décide de récolter de l’argent pour venir en aide aux familles des mineurs en grève. Mais l’Union Nationale des Mineurs semble embarrassée de recevoir leur aide. Le groupe d’activistes ne se décourage pas. Après avoir repéré un village minier au fin fond du pays de Galles, ils embarquent à bord d'un minibus pour aller remettre l'argent aux ouvriers en mains propres. Ainsi débute l’histoire extraordinaire de deux communautés que tout oppose qui s’unissent pour défendre la même cause.
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sorti le 17/09/2014

Basé sur une histoire vraie, le deuxième long-métrage de Matthew Warchus est un savant mélange entre les bons sentiments , la « British Touch » d’un film de Richard Curtis et l’appréhension d’une jeunesse forte, moderne et colorée comme aime la dépeindre Xavier Dolan. Une excellente combinaison qui, en plus d’être bien réalisée, présente des personnages réellement poignants et des plans magnifiques. Le rythme maîtrisé est cadencé par des successions de répliques à mourir de rire, de scènes vibrantes et d’une bande originale qui oscille entre la pop des Pet Shop Boys et la musique traditionnelle galloise, ce qui nous fait passer de façon fluide et dynamique de la douce rugosité galloise à une capitale britannique survoltée. Dans la continuité de « The Full Monty » ou de « Billy Elliot » et à l’instar de « This is England », « Pride » aborde la grève des mineurs britanniques de 1984-1985 d’une façon originale, colorée et pleine d’espoir.

De plus le casting ne gâche rien. Car en effet, que serait une bonne comédie sociale britannique sans le grand Bill Nighy ? On retrouve également Imelda Staunton qui interprète brillement la responsable du syndicat des mineurs et les aficionados de la génialissime série « The Wire » seront plus que ravis de découvrir les talents de danseur de Dominic West, Jimmy Mc Nulty pour les intimes. D’autres acteurs de série se cachent dans le casting mais les gros coups de coeur reviennent aux rôles de Mark et de Joe, respectivement interprétés par Ben Schnetzer, juste sublime dans son rôle de leader charismatique, et par George Mackay, qui apporte beaucoup au scénario via son propre voyage initiatique au coeur de l’histoire. Bref, un éventail de talent qui nous rappelle à quel point le cinéma de sa Majesté est riche !

L’oeuvre a cependant ses limites : malgré un sans faute d’un point de vue rythmique, esthétique et scénaristique durant 1h30, la dernière demi-heure se perd en longueur et trop d’émotions peut malheureusement tuer l’émotion. On enchaîne les fins larmoyantes et un peu pathos, et c’est dommage puisqu’on fini par se perdre dans les différents messages que le long-métrage veut faire passer et la vraie portée politique et sociale qu’il apporte : droits des femmes, des hommes, des homosexuels, des travailleurs, mais également l’affirmation de soi, le tout en rappelant que si les combats ne sont pas les mêmes, l’objectif final est de lutter pour les droits de l’être humain.

Hormis ces successions de fins un peu « too much », on repart avec beaucoup de belles images dans la tête et le sentiment d’avoir assisté à quelque chose de vraiment chouette. C’est le genre de film qui fait toujours du bien, dans une actualité où la tolérance et la solidarité sont de moins en moins à l’ordre du jour. Donc si vous voulez passer un bon moment, c’est officiellement ce film qu’il faut aller découvrir !

Coraline Lafon