Gone Girl


Gone Girl
Réalisateur :
David Fincher
Pays d'origine :
US
Titre original :
Durée :
2h24
Année :
2014
Date de sortie nationale :
Genre :
TH
Casting :
Rosamund Pike, Ben Affleck, Scoot McNairy…
Synopsis :
Amy et Nick forment en apparence un couple modèle. Victimes de la crise, ils quittent Manhattan pour retourner s’installer dans la ville du Missouri où Nick a grandi. Mais le jour de leur 5ème anniversaire de mariage, Amy disparaît et Nick retrouve leur maison saccagée. Lors de l’enquête tout semble accuser Nick. Celui-ci décide, de son côté, de tout faire pour savoir ce qui est arrivé à Amy et découvre qu’elle lui dissimulait beaucoup de choses.

CE QU'ON EN PENSE :    Aborder un film de David Fincher sans trop en dévoiler est toujours un art délicat. Alors, pour ne pas gâcher le suspense si bien entretenu par le maître du thriller pendant les 150 minutes de film, nous allons essayer de vous parler de « Gone Girl » sans entrer dans les détails significatifs. Mais rassurez vous, il reste tout de même beaucoup de choses à raconter ! Pour commencer, il faut savoir que le film est basé sur le roman « Les Apparences » de Gillian Flynn. La romancière a d’ailleurs également participé à l’écriture du scénario. Si « Gone Girl » a su passer de la littérature au cinéma, c’est aussi grâce au regard avisé d’un David Fincher toujours très soucieux du rendu visuel de ses créations. Aucun plan n’est laissé au hasard et le directeur de la photographie Jeff Cronenweth s’est appliqué à donner aux images une vraie dimension cinématographique.

« Fight Club », « Seven », « Millénium : Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes » : on peut dire que David Fincher est loin d’être novice en matière de frissons et de drames psychologiques. Après Mark Zuckerberg dans « The Social Network » ou Benjamin Button dans le film du même nom, c’est cette fois-ci Amy qui incarne un personnage hanté par les démons de l’aliénation, de l’obsession, de l’exclusion : des thèmes régulièrement exploités par le réalisateur américain. Comme à chaque fois, les minutes d’un film de Fincher passent vite et tiennent en haleine : même si l’intrigue est rapidement éclaircie on s’attend tout de même à être surpris par la seconde qui suit et on attend la fin, anxieusement mais voracement. Et même si « Gone Girl » n’est pas à la hauteur de « Seven » en terme de retournement d’estomac, il nous laisse tout de même très songeur et mal à l’aise. Car les quelques scènes de violence dans cette oeuvre ne sont rien comparées à la violence sous-entendue : les non-dits, les silences, la façade, l’hypocrisie, la frustration, le mensonge. Se rappeler que personne n’est à l’abri de la perversion, même au cœur de l’intimité, ça laisse quand même un goût bien amer dans la bouche.

Au casting, on retrouve un Ben Affleck satisfaisant mais surtout, une grande, une très grande Rosamund Pike. Connue pour ses rôles dans des longs métrages comme « Orgueil et préjugés », « La faille » ou encore « Meurs un autre jour » elle se révèle complètement « Gone Girl » : magnifique et glaciale, elle terrifie, attendrie, surprend, angoisse et arrive même à se métamorphoser physiquement à l'écran. On retrouve également avec plaisir Neil Patrick Harris, Barney Stinson pour les amateurs de la série « How I met Your Mother».

150 minutes et tant de choses à dire. Nous pourrions épiloguer pendant des pages et des pages sur ce thriller tant la thématique abordée est profonde et intéressante. Mais pourquoi épiloguer quand vous pouvez tout simplement aller découvrir « Gone Girl » directement dans vos salles de cinéma ? Bonne séance !

Coraline Lafon
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par Coraline Lafon

Aborder un film de David Fincher sans trop en dévoiler est toujours un art délicat. Alors, pour ne pas gâcher le suspense si bien entretenu par le maître du thriller pendant les 150 minutes de film, nous allons essayer de vous parler de « Gone Girl » sans entrer dans les détails significatifs. Mais rassurez vous, il reste tout de même beaucoup de choses à raconter ! Pour commencer, il faut savoir que le film est basé sur le roman « Les Apparences » de Gillian Flynn. La romancière a d’ailleurs également participé à l’écriture du scénario. Si « Gone Girl » a su passer de la littérature au cinéma, c’est aussi grâce au regard avisé d’un David Fincher toujours très soucieux du rendu visuel de ses créations. Aucun plan n’est laissé au hasard et le directeur de la photographie Jeff Cronenweth s’est appliqué à donner aux images une vraie dimension cinématographique.

« Fight Club », « Seven », « Millénium : Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes » : on peut dire que David Fincher est loin d’être novice en matière de frissons et de drames psychologiques. Après Mark Zuckerberg dans « The Social Network » ou Benjamin Button dans le film du même nom, c’est cette fois-ci Amy qui incarne un personnage hanté par les démons de l’aliénation, de l’obsession, de l’exclusion : des thèmes régulièrement exploités par le réalisateur américain. Comme à chaque fois, les minutes d’un film de Fincher passent vite et tiennent en haleine : même si l’intrigue est rapidement éclaircie on s’attend tout de même à être surpris par la seconde qui suit et on attend la fin, anxieusement mais voracement. Et même si « Gone Girl » n’est pas à la hauteur de « Seven » en terme de retournement d’estomac, il nous laisse tout de même très songeur et mal à l’aise. Car les quelques scènes de violence dans cette oeuvre ne sont rien comparées à la violence sous-entendue : les non-dits, les silences, la façade, l’hypocrisie, la frustration, le mensonge. Se rappeler que personne n’est à l’abri de la perversion, même au cœur de l’intimité, ça laisse quand même un goût bien amer dans la bouche.

Au casting, on retrouve un Ben Affleck satisfaisant mais surtout, une grande, une très grande Rosamund Pike. Connue pour ses rôles dans des longs métrages comme « Orgueil et préjugés », « La faille » ou encore « Meurs un autre jour » elle se révèle complètement « Gone Girl » : magnifique et glaciale, elle terrifie, attendrie, surprend, angoisse et arrive même à se métamorphoser physiquement à l'écran. On retrouve également avec plaisir Neil Patrick Harris, Barney Stinson pour les amateurs de la série « How I met Your Mother».

150 minutes et tant de choses à dire. Nous pourrions épiloguer pendant des pages et des pages sur ce thriller tant la thématique abordée est profonde et intéressante. Mais pourquoi épiloguer quand vous pouvez tout simplement aller découvrir « Gone Girl » directement dans vos salles de cinéma ? Bonne séance !

Coraline Lafon