Tristesse Club

« Tristesse Club » est le tout premier long-métrage de Vincent Mariette. C’est cependant sa deuxième collaboration avec Vincent Macaigne puisque ce dernier joue également dans l’un des court-métrages du réalisateur : « Les lézards », Prix du Public Crédit Mutuel de Bretagne de la dernière édition de cinéma 35 en fête.

Comme son nom ne l’indique pas « Tristesse club » est en fait un film qui donne plutôt le sourire : beaucoup de couleurs, de beaux plans et des situations absurdes qui rentrent parfaitement dans le registre de la comédie. Le road-movie, très clairement inspiré par l’univers de Wes Anderson, est aussi teinté de répliques rigolotes et de personnages hauts en couleurs si bien qu’il fait un peu penser à un autre long-métrage dans lequel apparaît Macaigne (décidément !) : « La fille du 14 juillet » de Antonin Peretjatko. Même registre un peu loufoque, même équilibre entre le comique et le dramatique : une recette qui marche pour parler d’une façon à la fois crue et légère d’un sujet douloureux : le deuil.

Même si le scénario ne casse pas trois pattes à un canard et qu’on ne ressort pas complètement subjugué de la salle, il faut quand même reconnaître que Mariette a plutôt bien réussi la réalisation de son premier long-métrage et qu’il a su s’entourer de quelques personnalités du cinéma français telles que Ludivine Sagnier, Laurent Lafitte et Noémie Lvovsky entre autres. Et même si ce n’est sans doute pas leurs meilleurs rôles, c’est quand même un plaisir de les voir à l’écran partager des moments de complicité dans un décor que les savoyards ne manqueront pas de reconnaître.

Alors si vous ne savez pas quoi faire ce soir et que vous cherchez un film qui saura à la fois vous faire rire et vous étonner, c’est « Tristesse club » qu’il faut aller découvrir dans vos salles. Bonne séance !

Coraline Lafon