Maps To The Stars


Maps To The Stars
Réalisateur :
David Cronenberg
Pays d'origine :
CA,FR,AL,US
Titre original :
Durée :
1h51
Année :
2014
Date de sortie nationale :
Genre :
12,DR
Casting :
Julianne Moore, Mia Wasikowska , Olivia Williams…
Synopsis :
A Hollywood, la ville des rêves, se télescopent les étoiles : Benjie, 13 ans et déjà star; son père, Sanford Weiss, auteur à succès et coach des célébrités; sa cliente, la belle Havana Segrand, qu’il aide à se réaliser en tant que femme et actrice.

La capitale du Cinéma promet aussi le bonheur sur pellicule et papier glacé à ceux qui tentent de rejoindre les étoiles: Agatha, une jeune fille devenue, à peine débarquée, l’assistante d’Havana et le séduisant chauffeur de limousine avec lequel elle se lie, Jerome Fontana, qui aspire à la célébrité.

Mais alors, pourquoi dit-on qu’Hollywood est la ville des vices et des névroses, des incestes et des jalousies ? La ville des rêves fait revivre les fantômes et promet surtout le déchainement des pulsions et l’odeur du sang.
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par Coraline Lafon

Qu’a-t-il bien pu arriver à David Cronenberg dans son enfance pour qu’il ait un esprit aussi torturé ? À la sortie de la séance on ne sait pas quoi penser tant on est perdu, largué, décontenancé, choqué et on ne sait plus vraiment si l’on devait rire ou pleurer devant ces scènes plus sinistres les unes que les autres. Mais justement, c’est exactement pour cela que ce "drame" mérite d’être vu : il provoque quelque chose, dérange et donne à Hollywood de nouvelles couleurs, qui oscillent pour une fois de plus entre le rouge sang et le noir qu’entre le blanc et le doré. Hypocrisie, violence, névrose, dépression, folie : les personnages sont aussi malsains et profonds que l’ambiance est pesante.

Ce qui fait la vraie force de cette oeuvre, ce sont principalement les comédiens. L’actrice Julianne Moore a reçu le prix d’interprétation féminine lors du dernier festival de Cannes et il est vrai que le rôle d’une femme torturée et au bord de la dépression lui sied à merveille. Mais elle était loin d’être la seule du casting à mériter un trophée : Evan Bird est une vraie révélation dans son rôle de jeune starlette à l’égo surdimensionné et Mia Wasikowska est bien loin de son costume d’Alice et de son pays des merveilles puisqu’elle interprète avec un talent remarquable une assistante psychologiquement très déséquilibrée.

Robert Pattinson, lui aussi, mérite sa petite éloge puisque c’est très habilement qu’il arrive à se détacher de son image de vampire à l’eau de rose pour se frotter à des scénarios plus sombres, plus réalistes. C’est d’ailleurs la seconde fois qu’il signe une collaboration avec Cronenberg puisqu’il joue également dans « Cosmopolis ». Le britannique est aussi à l’affiche de « The Rover », en sortie cette semaine.

Cependant, même si la violence n’est pas physique, David Cronenberg va quand même loin dans la perversion et malheureusement le scénario ne tient pas suffisamment la route pour que celle-ci ait vraiment un sens. Le début est excellent, l’intrigue se pose, on s’inquiète, on se questionne, les bouts du puzzle commencent petit à petit à s’assembler. Puis finalement la chute est décevante, sans grand intérêt et on se demande vraiment où il a voulu en venir.

En tout cas, si l’intérêt du cinéma est de provoquer une réaction chez le spectateur, que ce soit du rire, de la peur, de l’angoisse ou de l’embrassas, et bien c’est réussi. Vous ne ressortirez pas indemne de la projection de « Maps to the stars » et c’est précisément pour cela qu’on vous invite à aller le découvrir en salle !

Coraline Lafon